Je m'en veux de m'être emportée contre lui, encore si petit, de lui avoir crié dessus, lui avoir fait peur, de l'avoir fait pleurer.
A chaque fois c'est la même chose, je suis fatiguée, je perds patience et je m'énerve.
L'évènement déclencheur est souvent le même : un repas ou un change qui se passe mal. Allez savoir pourquoi il déteste tant qu'on l'allonge pour lui changer la couche et l'habiller ? J'ai bien cherché je n'ai jamais trouvé, et ce n'est pas faute d'avoir essayé tout un tas de choses pour rendre ce moment plus agréable pour lui.
Quand j'y repense, ces situations "de crise" où je m'emporte n'ont finalement pas été si fréquentes durant ces 2 années. On peut les compter sur les doigts d'une seule main.
Mais chacune d'elle m'a marquée pour toujours.
Je m'en veux tellement de l'avoir fait pleurer... Moi, sa maman. Celle qui est censée lui apporter l'amour.
J'aimerais tellement réussir à être encore patiente avec lui et faire preuve de self-control même quand j'ai eu une journée horrible au travail, même quand je suis fatiguée, et aussi quand lui est hyper grognon parce qu'il n'a pas assez dormi chez la nounou.
Comment arriver à ne plus m'emporter quand je sens que je suis à bout ?
J'avais dit que je ne céderais pas à la fessée. Non pas que j'en aie été traumatisée étant petite mais je me disais qu'on pouvait faire sans.
Et puis une fois j'ai craqué. Et durant une fraction de seconde je me suis surprise à penser que c'était drôlement efficace. Sitôt la fessée donnée la bêtise est arrêtée alors que je m'évertuais en vain à lui faire comprendre que ce qu'il faisait était interdit. Pourquoi se fatiguer quand une fessée peut suffire ?
Mais dans la foulée la culpabilité m'a envahie. Bien plus forte que la satisfaction de voir la bêtise arrêtée.
Non vraiment, je n'avais envie d'en faire "une habitude".
Alors j'ai lu...
J'ai cherché comment éduquer mon enfant sans avoir besoin de recourir à la fessée, sans crier, sans punir même. Il y a tout un tas de livres sur le sujet !
J'ai trouvé des pistes pour m'aider à rester plus zen même quand je sens que je bouillonne de l'intérieur.
Mais être parent ce n'est pas toujours facile et on ne peut pas toujours faire comme dans les livres. L'éducation des enfants c'est aussi quelque part l'éducation des parents.
Je ne suis pas une mère parfaite, mais je tente chaque jour de m'en approcher un peu plus.
La route est longue, sinueuse, semée d'embûches, mais je ne veux pas abandonner parce qu'au bout du chemin je sais qu'il y aura la plus belle des récompenses : l'amour de mon fils.
Et en temps que futur papa, le self contrôle et la chose que j'appréhende le plus ^^